Photographie en médaillon : Chorégraphie "La paix de Dieu" (Tournage sur l'orchestra du Théâtre antique de Vienne (Ville & Musées de VIENNE - France) - octobre 2023
"SALTICA PUELLA,
celle qui danse"
Chorégraphie "Ichthus" (Séance photos à la salle de spectacle de SAINT-CLAIR-DU-RHONE - Printemps 2024)
"Chercheuse en danse... Quelle est donc la réelle signification de rechercher la danse ? A travers l'histoire, c'est peut-être d'abord une méthode, puis un idéal...
A mes yeux, il s'agit d'histoire, car c'est comme remonter le temps afin de comprendre la place de cet art à travers le récit de l'humanité, en répertorier ses fondements, sans jamais les archiver vraiment. C'est surtout tenter de déceler l'absence, afin de vaincre l'oubli et essayer, humblement, de mettre en lumière ce qui est invisible à l'oeil nu, pour laisser enfin apparaître le beau conservé à tout jamais dans un fragment millénaire.
La danse, enfin... Pourquoi la danse ? Pour moi et dans le cadre de ma recherche, c'est comme évoluer doucement sur les traces d'un passé éphémère, en interpelant le génie des Anciens, tout en acceptant qu'une part de mystère demeure inaccessible voire intouchable, comme le soleil." LAMIELLE Gisèle Hélène
(Extrait choisi : l'introduction du Ballet Conférence "VIENNA PULCHRA, Tu ne danseras point !"/Tous droits réservés : Lamielle Gisèle Hélène)
Chorégraphie "La danse, miroir de l'histoire" (Tournage du 3 mars 2025, sur les sites archéologiques de SAINT-ROMAIN-EN-GAL - Le Département du Rhône - France) - Nom du site archéologique : "La maison des Dieux Océans"
"L'éloge que Lucien de Samosate fit de la danse*, en commençant par son origine, est un véritable bijou ! Via son merveilleux dialogue, son personnage nommé Lycinus tente de convaincre son ami Craton des bienfaits de l'art du beau au IIème siècle. Il recourt pour cela à l'histoire de l'art, mais aussi au talent des artistes, s'en remettant même aux dieux si nécessaire...
'Jupiter donne à l'un la vaillance guerrière,
L'art de danser à l'autre et le chant qui sait plaire'.
Ajoutant d'autres arguments :
'Après ces exemples, il est juste de mentionner la danse des Romains, consacrée à Mars, le plus belliqueux de leurs dieux, et exécutée par les citoyens les plus distingués, nommés Saliens, du nom de leur sacerdoce : danse pleine de noblesse et de sainteté.''
Plus loin, et d'après mes différentes recherches, Lucien (par la voix de Lycinus) glorifie presque l'orchestique et 'prophétise' par son phrasé les fameux 'emmaloï', ces antiques danseurs capables d'interpréter tant les rôles féminins que masculins (ce que déplore Craton !) :
'Mais ce que je loue chez les danseurs, le voici : c'est qu'ils s'appliquent à donner à leurs membres autant de grâce que de force ; et il me paraît également étonnant de voir dans une même pièce le même acteur déployer la vigueur d'Hercule et la délicatesse de Vénus'. (...)
Ce duo mis en scène par l'apologiste de la pantomime des premiers siècles de notre ère me rappelle parfaitement le débat qui se déroula entre les détracteurs de la danse et ses défenseurs, durant l'édification du Christianisme.
Les 'emmaloï' causant souci à Constantin 1er, les danseurs laissèrent quelque temps place aux danseuses non moins factieuses in fine. Ces débordements n'encouragèrent guère nos Pères de l'Eglise à la louange de cet art, hélas. (...)
Pour l'église primitive, la danse était naturelle, tout comme cet art le fut depuis la nuit des temps et l'on peut supposer que le sacré chrétien n'en a pas fait abstraction aux premières heures, Saint Basile suggérant même de veiller à ce que la danse chrétienne soit en harmonie avec la morale du même nom, tandis que Saint Pierre Chrysologue comparait les danseuses à une 'peste'... (...) '
'Quid est saltare, nisi motu membrorum cantico consonare' , dixit un Saint Augustin des plus ambivalents sur la question. Etudier sa pensée me dérouta un temps, puis m'apporta suffisamment de lumière pour comprendre l'intérêt d'un tel débat qui a au-moins le mérite de prouver l'existence de la danse chez les Premiers Chrétiens.
Si l'ecclesia se fit chorale, elle n'en demeura pas moins chorège et toute ma recherche repose sur cette 'bonne nouvelle' . (...) Or, le temps des persécutions influença nombreux prêches de lamentations, et mon ardeur de chercheuse laissa souvent place à une vive compassion envers les Anciens. De nos jours, et ce même si une partie du monde persécute encore les Chrétiens, l'on peut dire plus librement : Tu as changé mon deuil en danse' , comme nous le souffla le Pape François en décembre 2024, à Ajaccio. A mon tour d'ajouter que, comme une messe, la danse est célébration du corps."
(*) "De la danse", Lucien de Samosate
Extraits choisis : l'introduction de mon Ballet-Conférence "VIENNA PULCHRA, Tu ne danseras point ! " - Tous droits réservés : LAMIELLE Gisèle Hélène
Photographie ci-dessus : Chorégraphie "Ichthus" - Tournage du Lundi 7 avril 2025 sur les Sites archéologiques de SAINT-ROMAIN-EN-GAL (Le Département du Rhône) - Site archéologique : 'Le pressoir de Bacchus'
Photographie ci-dessus : Répétitions de la Chorégraphie "La danse, miroir de l'histoire" (juin 2025 - salle de danse personnelle)
Photographie ci-dessous : Scène de Juillet 2023 à ATHENES "La chercheuse en danse, éternelle prière" (Théâtre Dora Stratou - Congrès de Recherche en Danse C.I.D.)
"La Bible danse-t-elle ? Principal objet de ma recherche-action, je découvre au sein des lignes des Saintes Ecritures nombreuses 'odes' à l'art du beau... Un magnifique exemplaire de ce livre 'le plus lu au monde' (Nouvelle Edition de la traduction de PIROT & CLAMER, sous la direction du Révérend Père Lucien DOZOIS, O.M.I./Edition Papale), qui me fut offert un jour de Noël, me donne une définition intéressante de la danse :
'Une expression des sentiments intérieurs par les mouvements du corps, en général réglés par le rythme des tambours ou des instruments à cordes. Dans l'Ancien Testament, la danse n'était pas un passe-temps social, comme elle l'est aujourd'hui, mais elle faisait partie du culte divin, accompagné parfois des chants religieux ; danser était une partie essentielle de la vie religieuse et sociale des Hébreux ; on dansait pour commémorer la grande fête de Pâques (Exode 15-20), pour les cérémonies devant l'Arche (Samuel 6-14), pour célébrer le retour joyeux de l'enfant prodigue (Luc 15-25).'
"(..) Les danses devant le veau d'or et l'autel de Baal marquèrent cette relation étroite entre la danse et le culte, même quand ce dernier relevait de l'idolâtrie... Ce qui nous amène à l'autre facette de ma recherche-action : les Romains dansaient-ils ? Tout comme mes ancêtres les Gaulois qui priaient en dansant afin d'implorer la pluie et sauver ainsi leurs semailles, le tout en promettant quelques offrandes aux divinités censées les exaucer. L'on dansait même pour honorer les morts. (...) Profane ou sacrée, la danse des Anciens a toujours eu une dimension rituelle. (...) Au fil de mes investigations, je découvre combien cet art symbolisait la gloire de toute une nation voire civilisation, et qu'il ne déchut qu'avec et à cause de l'homme. Tel un décor de ballet, les multiples cosmos de notre espèce humaine se sont écroulés maintes fois au cours de l'histoire, les lumières de la scène exaltant le merveilleux d'un art par lequel l'homme a tant prié. Quelle déconvenue ! Et pourtant, la danse ne quittera jamais cet humain. Or, comme en remerciement, celui-ci la recréera toujours et encore plus belle."
Extraits choisis des chapitres : "L'art du beau pendant la Chrétienté", "Jésus et la danse", "La danse et l'héritage judéo-chrétien" /Mémoire & Livre signés Gisèle Hélène LAMIELLE
Tous droits réservés : LAMIELLE Gisèle Hélène
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Gisèle Hélène LAMIELLE
Danseuse, Chorégraphe, Chercheuse en danse, Autrice
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Tél. : 33+ 06.45.02.12.13
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